Ce « Petit Précis de safe sex » [**], chapitre au sein d’une brochure, est l’occasion de rappeler la typographie qui s’applique aux titres d’œuvres et de journaux. Ma référence ici est Les Règles typographiques en usage à l’Imprimerie nationale que je vais tâcher de traduire le plus simplement possible.
La règle de base est que les titres d’œuvres et de journaux portent une capitale initiale et se mettent en italique, sans guillemets ceux-ci étant réservés aux titres intérieurs et aux articles de journaux.
Exemple : « Cul sec » est une nouvelle publiée dans Cul nu, courts érotiques.
Cette règle simple se décline selon les circonstances et comprend des exceptions.
La plus récurrente des questions tourne autour de l’article : s’il fait partie du titre, « indiscutablement » insiste l’Imprimerie nationale, il prend une majuscule et se met en italique ; sinon, il reste en romain sans majuscule.
Exemple : Pour Un roman d’amour, enfin, l’article fait partie du titre alors que dans les Dessous divers, publiés à la Cerisaie, il n’en fait pas partie.
Se pose ensuite la question de la majuscule au premier nom suivant l’article (et à l’adjectif, s’il le précède). On distingue ici les titres formant phrase (La guerre de Troie n’aura pas lieu) et les titres d’ouvrages spécialisés où le nom suivant l’article ne prend pas la majuscule. Dans tous les autres titres, elle la prend.
En conséquence, je devrais écrire : Un Roman d’amour, enfin. Je ne le fais pas, ayant pris pour habitude de ne jamais mettre la majuscule derrière l’article étant donné le flou qui peut entourer la notion de « titre formant phrase ».
Se pose enfin la question de l’adjectif. Ici s’applique un principe simple : si l’adjectif est devant le nom, il prend la majuscule, s’il est après, il ne la prend pas.
Exemple : Le Petit Chaperon rouge.
Note. Cette règle de l’adjectif vaut d’ailleurs pour les noms propres, noms d’événements, de lieu, de personnages, de monuments, etc.
Côté exceptions, la plus notable concerne la suppression des italiques sur les codes et les textes sacrés (le Code pénal ; la Bible) avec suppression de la majuscule sur les intitulés de textes de loi, décret, etc., et autres actes officiels (la convention européenne des Droits de l’homme).
Ces éléments sont partiels : il est indispensable de se reporter à l’ouvrage de l’Imprimerie nationale pour un complément d’information. J’ai également rassemblé les règles d’utilisation des majuscule là.