Les mots de Victor Hugo
Je corse l’exercice avec l’intrusion de cette citation qui va bien à l’écriture du désir même si elle a été écrite dans un tout autre contexte : « Madame Magloire n’eut pas même la force de jeter un cri. Elle tressaillit, et resta béante. » Elle m’inspire un plan à trois avec les sœurs Simplice et Perpétue. Quel joli programme !
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Il n’était pas rare que Madame Magloire visitât les sœurs Simplice et Perpétue dans leur cellule d’anachorète. Elle ne venait point y écrire de la chicane, on s’en doute, mais plutôt éprouver le solidisme de son courtil dans ce rêvoir qui jouxtait la maison curiale. Les sœurs aimaient alors à se confondre, nobles ménechmes qui cachaient sous leur habit de pékin des en-cas qui savaient ravir madame Magloire (et d’autres) bien mieux que toutes les grosses mitres du diocèse réunies. Elles l’installaient sur une sorte de cacolet qui laissait libre ce que d’ordinaire femme celait. La langue de l’une jouait les échaliers pour ouvrir le passage à une sorte de fardier animé en rhythme (sic) par la main de l’autre qui s’activait comme un roulier maniant magistralement des chevaux. Elles se régalaient de voir les chairs de madame Magloire se raffermir, son clitoris de roidir, buvaient volontiers le calice jusqu’à avoir l’air chose, savourant inter pocula la pairie du plaisir à l’instant où madame Magloire n’[avait] pas même la force de jeter un cri. Elle tressaill[ait], et rest[ait] béante. Sacrée jouissance.
Rien en effet ici ne sentait le fagot, les moniales, rondières perpétuelles de l’autel et de la croix, bramines d’une engeance où le plaisir était foi, maîtrisaient parfaitement le fas et le nefas sans besoin de galimatias pour conjurer les luzettes, nielles, vesces, gaverolles et autres queue-de-renard que les argousins de la morale prédisaient. Pauvres vieux hommes (sic) ! Ils ne sauraient jamais.
Chouette !